Programme de restauration
Le n°37, partie classée
La « Maison Losseau » est en réalité un site composé de plusieurs bâtiments éclectiques se partageant un grand jardin planté d’arbres.
La véritable maison Losseau, celle qui a fait l’objet de tous les soins de l’avocat montois et sise au 37 de la rue de Nimy, est cet hôtel particulier qui fut classé en trois temps : par deux Arrêtés de l’Exécutif de la Communauté française le 19 avril 1982 (extérieur) et le 21 novembre 1983 (intérieur) ; par un Arrêté du Gouvernement wallon, concernant les biens susceptibles de bénéficier d’une reconnaissance ponctuelle en raison de leur caractère exceptionnel, le 7 février 1983. Ce dernier visait les aménagements et décors intérieurs du rez-de-chaussée, de la montée d’escalier, du palier du premier étage et des salons s’y ouvrant.
La dépose des panneaux horizontaux de la verrière du grand salon a été réalisée en 2005. Elle avait été motivée par l’observation de dessertissage de pièces de verre. Les panneaux ont été emballés et stockés sur des chevalets dans les locaux de la Province de Hainaut. Au vu de la vétusté du bâtiment et des manquements à la sécurité incendie, le Collège provincial a résolu, en janvier 2010, d’interdire l’accès du public à la bibliothèque provinciale siégeant dans les étages de la Maison Losseau. La bibliothèque a cessé toute activité le 30 juin 2010.
Programme de restauration
Le n°37, partie classée
La « Maison Losseau » est en réalité un site composé de plusieurs bâtiments éclectiques se partageant un grand jardin planté d’arbres.
La véritable maison Losseau, celle qui a fait l’objet de tous les soins de l’avocat montois et sise au 37 de la rue de Nimy, est cet hôtel particulier qui fut classé en trois temps : par deux Arrêtés de l’Exécutif de la Communauté française le 19 avril 1982 (extérieur) et le 21 novembre 1983 (intérieur) ; par un Arrêté du Gouvernement wallon, concernant les biens susceptibles de bénéficier d’une reconnaissance ponctuelle en raison de leur caractère exceptionnel, le 7 février 1983. Ce dernier visait les aménagements et décors intérieurs du rez-de-chaussée, de la montée d’escalier, du palier du premier étage et des salons s’y ouvrant.
La dépose des panneaux horizontaux de la verrière du grand salon a été réalisée en 2005. Elle avait été motivée par l’observation de dessertissage de pièces de verre. Les panneaux ont été emballés et stockés sur des chevalets dans les locaux de la Province de Hainaut. Au vu de la vétusté du bâtiment et des manquements à la sécurité incendie, le Collège provincial a résolu, en janvier 2010, d’interdire l’accès du public à la bibliothèque provinciale siégeant dans les étages de la Maison Losseau. La bibliothèque a cessé toute activité le 30 juin 2010.
Cette décision a marqué le point de départ de l’étude d’un projet visant à réhabiliter l’entièreté du site afin de pouvoir le rendre à sa fonction première, selon les vœux de Léon Losseau, à savoir l’accueil et la promotion d’activités à caractères culturel et scientifique.
La Province de Hainaut a donc relancé, auprès du Service public de Wallonie (SPW), la procédure de Certificat de Patrimoine impliquant, en vue d’une restauration idoine, que chaque phase du dossier technique soit minutieusement présentée au Comité d’Accompagnement afin d’être analysée, critiquée et complétée.
La priorité de la Province a d’abord été de permettre la conservation et la sécurisation du site. Une analyse a été confiée au Service Hygiène et Salubrité des Bâtiments de Hainaut Vigilance Sanitaire, dont l’expertise a permis de mettre en évidence plusieurs foyers fongiques et l’attaque d’insectes xylophages, notamment derrière les lambris du vestibule et dans les caves.
Un artisan ébéniste s’est vu confier, dès février 2012, la mission du démontage de ces boiseries afin de permettre l’accès aux zones à traiter. Son travail a nécessité une étude préalable et une précision d’exécution minutieuse, au regard, surtout, de la complexité et de la taille des pièces à démonter.
Dans le même temps fut entamée une étude visant à mettre la maison « hors eaux ». En effet, celle-ci présentait plusieurs points d’infiltration, notamment aux niveaux du mur extérieur du côté du Palais de Justice et de l’ensemble des toitures.
Des mesures d’urgence ont été prises en l’attente de l’achèvement du dossier à l’étude : injections en pied de mur dans le bureau-bibliothèque dans le but d’y former une barrière étanche contre l’humidité ascensionnelle, travaux de mises en sécurité et de maintenance des toitures.
Une visite du service incendie de la Ville de Mons a permis de prendre des mesures nécessaires en vue de l’ouverture au public. En la matière, le juste équilibre entre sûreté et respect du patrimoine constitue une véritable gageure.
Afin de mener à bien sa mission de restauration de la verrière, des parquets et des mosaïques, le Service technique des Bâtiments de la Province de Hainaut, en charge du projet, s’est entouré de spécialistes et d’artisans confirmés. L’Institut royal du Patrimoine artistique (IRPA) a été maintes fois consulté ; la société Mémoire de Patrimoine a été chargée de la réalisation d’un relevé des décors des pièces classées ainsi que de la façade principale à front de la rue de Nimy. De précieux relevés numériques s’appuyant sur les technologies du laser-scanner et de la photogrammétrie ont été effectués.
Parallèlement, des bureaux en stabilité et en techniques spéciales ont été désignés afin d’étudier la structure du bâtiment et d’envisager la mise aux normes des systèmes électriques et de chauffage dans le respect de leur caractère historique.
Cette décision a marqué le point de départ de l’étude d’un projet visant à réhabiliter l’entièreté du site afin de pouvoir le rendre à sa fonction première, selon les vœux de Léon Losseau, à savoir l’accueil et la promotion d’activités à caractères culturel et scientifique.
La Province de Hainaut a donc relancé, auprès du Service public de Wallonie (SPW), la procédure de Certificat de Patrimoine impliquant, en vue d’une restauration idoine, que chaque phase du dossier technique soit minutieusement présentée au Comité d’Accompagnement afin d’être analysée, critiquée et complétée.
La priorité de la Province a d’abord été de permettre la conservation et la sécurisation du site. Une analyse a été confiée au Service Hygiène et Salubrité des Bâtiments de Hainaut Vigilance Sanitaire, dont l’expertise a permis de mettre en évidence plusieurs foyers fongiques et l’attaque d’insectes xylophages, notamment derrière les lambris du vestibule et dans les caves.
Un artisan ébéniste s’est vu confier, dès février 2012, la mission du démontage de ces boiseries afin de permettre l’accès aux zones à traiter. Son travail a nécessité une étude préalable et une précision d’exécution minutieuse, au regard, surtout, de la complexité et de la taille des pièces à démonter.
Dans le même temps fut entamée une étude visant à mettre la maison « hors eaux ». En effet, celle-ci présentait plusieurs points d’infiltration, notamment aux niveaux du mur extérieur du côté du Palais de Justice et de l’ensemble des toitures.
Des mesures d’urgence ont été prises en l’attente de l’achèvement du dossier à l’étude : injections en pied de mur dans le bureau-bibliothèque dans le but d’y former une barrière étanche contre l’humidité ascensionnelle, travaux de mises en sécurité et de maintenance des toitures.
Une visite du service incendie de la Ville de Mons a permis de prendre des mesures nécessaires en vue de l’ouverture au public. En la matière, le juste équilibre entre sûreté et respect du patrimoine constitue une véritable gageure.
Afin de mener à bien sa mission de restauration de la verrière, des parquets et des mosaïques, le Service technique des Bâtiments de la Province de Hainaut, en charge du projet, s’est entouré de spécialistes et d’artisans confirmés. L’Institut royal du Patrimoine artistique (IRPA) a été maintes fois consulté ; la société Mémoire de Patrimoine a été chargée de la réalisation d’un relevé des décors des pièces classées ainsi que de la façade principale à front de la rue de Nimy. De précieux relevés numériques s’appuyant sur les technologies du laser-scanner et de la photogrammétrie ont été effectués.
Parallèlement, des bureaux en stabilité et en techniques spéciales ont été désignés afin d’étudier la structure du bâtiment et d’envisager la mise aux normes des systèmes électriques et de chauffage dans le respect de leur caractère historique.
Les conclusions de ces diverses études ont permis à la Province de Hainaut, en concertation constante avec le SPW, de rédiger les plans et le « Cahier spécial des Charges ».
Le programme établi recouvrait donc, outre la rénovation des parquets et des mosaïques, la réfection des toitures, l’isolation des combles et du mur du grand salon côté Palais de Justice, la réalisation d’un dispositif de protection au-dessus des vitraux restaurés, la peinture des salons classés du premier étage, la réhabilitation des façades comprenant l’ensemble des ferronneries, dont la porte d’entrée et les colonnades, et les châssis en bois.
L’ensemble de ces travaux a été effectué pour permettre l’accueil du public au rez-de-chaussée de la partie classée et rendre à nouveau accessible aux Montois, aux Hainuyers et aux visiteurs étrangers le joyau architectural de la Maison Losseau, fruit de l’imagination, de la réflexion et de la ténacité d’un homme hors du commun.
Le n° 39-41
Le projet de restauration s’insère dans une politique de réhabilitation globale du site et concernait donc aussi les bâtiments situés aux 39 et 41 ainsi que la conciergerie, la bâtisse annexe à la rue des Quatre Fils Aymon et le jardin commun à l’ensemble de ces bâtiments.
D’ambitieux chantiers ont donc été entrepris dans le but d’installer, dans la partie non classée, ancienne école provinciale, un Fonds de Littérature, des salles consacrées aux expositions temporaires, un espace consacré à l’organisation d’ateliers et un foyer à vocation multiple.
Une procédure négociée a permis à un jury pluridisciplinaire de désigner la société LABEL Architecture en vue d’imaginer et de réaliser, en accord avec le Service technique des Bâtiments et le Secteur Littérature de l’Institution Hainaut Culture Tourisme siégeant sur le site, une scénographie adaptée pour un Centre d’Interprétation de l’héritage Losseau au rez-de-chaussée du bâtiment.
L’association « Sauvegarde et Avenir de Mons », fondée en 1969, s’est fixé pour but de défendre et promouvoir le patrimoine architectural de la ville dans le cadre d’un développement urbanistique harmonieux.
Tous les cinq ans, elle décerne des prix aux propriétaires de bâtiments, situés dans le centre historique, construits ou restaurés durant cette période, qui ont semblé dignes d’être montrés en exemple.
La Province de Hainaut a reçu, pour le travail effectué au 39-41 de la rue de Nimy, le prestigieux Prix de SAMONS.
Depuis septembre 2015, une maison classée a été rendue aux montois, présentant une façade partiellement restaurée, des parquets, mosaïques et vitraux complètement réhabilités, ainsi qu’un jardin aménagé dans le respect des plans de Léon Losseau.
Un Centre d’Interprétation, deux salles d’exposition et un Centre de Littérature hainuyère accueillent le public dans un décor harmonieux.
Fin 2016, l’IRPA est revenu dans la partie classée afin de procéder à une enquête approfondie sur les décors muraux qui feront bientôt l’objet d’une restauration raisonnée.