En ce temps de confinement, la Fondation Losseau et le Secteur Littérature de la Province de Hainaut vous proposent de profiter de l’ouverture des bibliothèques et des librairies pour vous présenter l’œuvre d’une autrice ou d’un auteur hainuyère.er à (re)découvrir avec gourmandise. Un rendez-vous hebdomadaire à ne pas manquer !
[Roman] Beauté des laides de Charles Plisnier, Ed Corréa, 1951, 249 p.
L’histoire se déroule sur deux années, de 1935 à 1937. Sabine Sabrier, jeune adulte de 29 ans ou plutôt vieille fille de 29 ans est laide. C’est ainsi, rien n’y peut rien changer. Quoiqu’il en soit, elle a une belle voix et se lance dans la chanson. Elle rencontre un riche producteur, laid lui aussi, Holzmeyer qui lui propose un étrange pacte : « Je suis seul, Mademoiselle. Vous êtes seule, comme moi. Oh! Je ne vous demande pas de m’aimer ». Et c’est ainsi qu’ils se marient, sous le regard réprobateur d’Hans un pianiste comme qui a des sentiments pour Sabine. De laide et pauvrette, elle deviendra riche et laide, mais plus personne ne lui fera aucune remarque sur sa disgrâce. Alors Holzmeyer décède, un amour est possible avec Hans, et une annonce sur des opérations de chirurgie esthétique passe sous ses yeux…
Roman écrit sous la forme d’un journal tenu par Sabine et confié à un certain Mermier (personnage déjà présent dans Meurtres), c’est le dernier long récit de Plisnier qui décèdera l’année suivante, en 1952. Nous connaissions Plisnier pour sa critique de la bourgeoisie et du capitalisme, ici nous découvrons son roman russe, plein de passion et de tragédie. L’argent ne tient pas la place centrale, tout se base sur la beauté, condition de l’amour ?
Malgré sa fin tragique, nous vous conseillons ce roman, les autres titres de Plisnier.
Si le cœur vous en dit, voici un conseil film : Leçon de séduction de Barbra Streisand, avec Barbra Streisand et le magnifique Jeff Bridges, vous y trouverez la version hollywoodienne du même sujet.