Je traverse un espace de landes, de broussailles et de bruyères. Un ensemble de végétaux mal définis, tordus dans l’ombre. Le voyage est un oubli avant d’être un mouvement qui m’entraîne de quelque part vers ailleurs. Toujours en route et, parce que toujours parti, jamais arrivé.

Nous sommes très heureux d’apprendre que le poète français Christophe Mahy, que nous suivons depuis longtemps, vient de recevoir le Prix du Poème en Prose Louis Guillaume pour Paysages du vent (Editions Noires Terres).

Si vous n’avez jamais lu Christophe Mahy, cette actualité vous donnera, nous l’espérons, l’envie de le découvrir !

Christophe Mahy est né en 1970 à Charleville-Mézières où il réside actuellement. Parmi ses recueils, citons, entre autres, La Cinquième Veille (L’arbre à paroles, 2009), La Flamme du Seul (LHerbe qui tremble, 2014) ou Un Jardin de solitude (L’Harmattan, 2015).

Eric Piette, à propos de l’écriture de Christophe Mahy :

« Le doute, le fugace, ce qui échappe, et ce que le poète peut saisir sur le papier, presque malgré lui, tracent une ligne de fuite qui compose avec le temps. Entendons-nous bien, le temps du poème n’est pas celui des villes besogneuses ; il est un temps mystérieux, celui d’un bois d’horloge à cadran, celui d’une nuit éternelle ou impitoyable, celui de la vision qui accueille le mystère sans vouloir le rendre captif. »