Sur la table de nuit d’Yves Namur ? La « Carte des regrets » de Nathalie Skowronek, paru chez Grasset en 2020.
« Connaissez-vous Nathalie Skowronek ? Cette jeune Belge, aujourd’hui installée à Paris, est l’auteure de quatre romans dont La Shoah de Monsieur Durand, paru chez Gallimard en 2015 et qu’il faut avoir lu. Après Un monde sur mesure (Grasset, 2017), elle nous revient – toujours chez Grasset – avec La carte des regrets (2020).
De quoi est-il question dans ce roman, mené de main de maître de la première à la dernière ligne ? D’une femme, éditrice reconnue, dont la mort va frapper, de plein fouet, deux hommes. Le mari, ce compagnon indéfectible, aveugle diront certains, et Titus, l’amant qui aura attendu jusqu’au bout que Véronique Verbruggen le choisisse enfin. C’est un amour partagé que Nathalie Skowronek raconte avec tant de finesse et de précautions, passant de l’un à l’autre homme, traversant le temps et les épreuves, mêlant les époques de cet amour bicéphale. Il y a aussi Mina, la fille de Véronique et Daniel, qui, pas à pas, découvrira ce qu’était la vraie vie de sa mère et ne portera jamais de jugement sur cette posture. Il y aussi ‒ du peintre Jeroen Herst, petit maître disparu depuis longtemps ‒ un tableau, peut-être au cœur de cette vie, dont le titre est…
Le titre de ce tableau, vous le découvrirez, au dernier paragraphe d’un livre qu’on quitte comme si on avait marché, avec délectation, dans le brouillard et la part obscure de l’amour, de la vie et tous ses écartèlements. »
Yves Namur