Nous nous retrouvons aujourd’hui pour notre grand focus hebdomadaire sur un auteur hainuyer : Olivier Terwagne. Plus précisément, c’est sa nouvelle œuvre littéraire que nous vous présentons. Intitulée Mal blessée. Journal philo amoureux 2.0. d’un enfant du siècle, revenons sur cette « articulation » entre l’histoire intime et l’Histoire à l’heure des identités désorientées entre le global et le local.

Présentation de Mal blessée d’Olivier Terwagne

Olivier Terwargne, c’est ce passionné de culture, de littérature et de musique qui, depuis des années, distille secrètement ses florilèges. Olivier Terwagne, c’est aussi une personnalité aux multiples facettes. En effet, celui-ci est à la fois auteur, poète, compositeur et interprète. Olivier Terwagne, c’est enfin trois spectacles entre cabaret et chanson. À son actif, on notera Chimères bleues, Fragments de Brassens ou encore, le dernier en date, Mnémosyne. Par ailleurs, Mnémosyne est aussi le titre de son premier album, sorti en juin 2015 chez distribution Cod’s. La même année, l’auteur hainuyer a publié son premier livre, Soleils sur le Nihil, aux Éditions Traverse.

Aujourd’hui, c’est son deuxième roman que nous vous présentons : Mal blessée. Journal philo amoureux 2.0 d’un enfant du siècle. Entre poésie, aphorismes et philosophie, Mal blessée égrène le journal philosophique d’une amoureuse du nom de Constance. Journal découvert par un heureux hasard au pied du château de Chimay, il constitue une ode à la Grèce Antique, témoignant de l’intérêt de l’auteur pour cette civilisation de l’histoire qui nous a laissé tant d’héritages. Les termes grecs y sont d’ailleurs légions, de même que les références au philosophe allemand Nietzsche. Notons aussi la présence d’un lexique en fin d’ouvrage qui servira de « guide » tout le long de la compréhension des lettres et des poèmes composant l’œuvre.

Mal blessée Olivier Terwagne

Olivier Terwagne présent à la Guinguette Littéraire !

Mais ce n’est pas tout. Olivier Terwagne nous fera l’honneur de sa présence ce samedi 25 août dans le cadre de notre Guinguette Littéraire. Il en profitera pour nous parler de son actualité et de ses différents projets vers 17h30. À partir de 19h00, l’auteur se transformera en musicien et en interprète afin de vous proposer ses plus belles compositions au cours d’un concert qui s’annonce riche en émotion. Plaisir auditif garanti !

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Vous pourrez aussi acquérir les deux livres d’Olivier Terwagne, Mal blessée. Journal philo amoureux 2.0 d’un enfant du siècle et Soleils sur le Nihil directement sur place le samedi ! Notez qu’ils sont également consultables dans notre Centre de Littérature hainuyère, dont vous retrouverez les informations pratiques ici.

Pour plus d’informations, nous vous invitons à vous rendre sur le site internet de l’auteur en cliquant ici.

Extrait de Mal blessée. Journal philo amoureux 2.0. d’un enfant du siècle

« I. Vivre bien commence déjà

par choisir les mots justes

II. Vivre bien commence déjà par choisir

une bonne ligne du temps

III. Il n’y a pas de jardin sans clôture

IV. Celui qui a peur de prendre l’escalier

de la pensée prend souvent la censure

V. Deuil pour deuil

Temps pour temps

VI. On peut rester obscur sans être obscurantiste

VII. Il n’y aura jamais de Newton

du brin d’herbe

VIII. Remettre la vérité au milieu du village

IX. On aligne les lieux communs

par peur de déménager de soi

X. Je reste au bord de la vie

pour ne pas la froisser

XI. Je procrastine mais je ne remets jamais

ton corps au lendemain

XII. La route de la haine de soi,

peut-on l’atteindre par l’Ouest ?

XIII. L’art ouvre des là-bas

pour mieux se réapproprier l’ici

XIV. Il n’y a pas de perception

qui ne soit toujours déjà

travaillée par de l’imaginaire

XV. À force de transparence,

on rend le réel invisible

XVI. Dans l’alternance des pensées uniques,

il faudrait créer collectivement des alternatives

– ni totalement globales, ni totalement locales,

ni totalement de gauche, ni totalement de

droite. Préserver plutôt que changer,

empêcher plutôt que dépêcher à transformer

XVII. Avant de renier ses ducs,

il aurait peut-être fallu que le peuple s’éduque

XVIII. Les antisystèmes sont des produits

du système et ne donnent jamais

de définition systématique du système

XIX. On croit qu’on va comprendre et guérir

ce que toutes les tragédies antiques ont tenté

de décrire il y a des siècles par quelques tests

dans les magazines de psychologie.

Aujourd’hui, on demanderait à Socrate

de remplir un formulaire d’orientation.

Et à Diogène de déclarer

son tonneau au cadastre.

XX. Une définition dynamique du soi

est certes souhaitable contre le Cogito figé

(ou fiché par la police)

mais elle peut aujourd’hui profiter

aux chantres de la flexibilité du capital.

À l’époque d’Héraclite, on ne se baignait pas

deux fois dans le même fleuve, je le concède,

mais il n’était ni pollué ni téléguidé

par des barrages privés

XXI. Le “nous” sera toujours trop “nous”

et le “eux” toujours trop “eux”

N’est-il pas temps de démêler les noeuds ?

XXII. La nostalgie n’est pas un symptôme

du péché originel, c’est la volupté de vivre

dans l’élan du passé et dans le souvenir vivant

des origines

XXIII. Ne pas essentialiser l’origine

ni saturer la fin

L’eschatologie n’est qu’une prometteuse

de bons jours

qui porte un nom trop compliqué

XXIV. Le coffre-fort suit rarement le cercueil

XXV. Il restera des mots et des notes éternelles

par-delà les corps rompus à des tâches

on ne peut plus veines« 

[…]

-Terwagne, Olivier, Mal blessée. Journal philo amoureux 2.0. d’un enfant du siècle, Éditions Traverse, Bruxelles, 2017, p. 11-13.